s’affranchir des réseaux sociaux

Je disparais…

…des réseaux, j’émerge dans la Vie.

A l’heure où le monde va à 2000 à l’heure, je sens qu’il est grand temps d’assumer une vie plus lente.

Se reconnaître dans le rythme lent de la nature, et la réintégrer pleinement, va de paire avec un abandon volontaire de ce qui va « trop » vite.

J’ai regardé récemment des vidéos de mon dernier enfant né, quand il était encore un bébé, entre 0 et 6 mois. Je me suis amusée à l’époque à filmer (quel parent ne le fait pas!) avec un appareil photo numérique (maintenant on dégaine un smart phone!) des séquences où on le voit se retourner du dos au ventre, à manger des myrtilles, à explorer une caisse de jouets… Et ce qui met venu à l’esprit en regardant ces vidéos c’est le mot:

lenteur

Ce qu’il a réalisé ce sont des prouesses, par lesquelles tous les bébés passent, avec plus ou moins de détours…. Les gestes sont imprécis, maladroits, saccadés. L’énergie est déterminée, comme programmée. Oui comme un programme interne (comme l’avait vu Maria Montessori) qui pousse le bébé à aller se dépasser pour atteindre ces objectifs. Comme le papillon qui fait cet effort de casser et déployer ses ailes pour sortir de sa chrysalide.

Et l’erreur que nous faisons « trop » souvent, car pris par le paradigme de la vitesse, c’est d’intervenir, pour aider, sans doute en parti pour que ça aille plus vite… J’observe que notre civilisation est dans ce paradigme, et à la base dans cette intention bienveillante de vouloir aider, mais en intervenant et en faisant à la place de l’enfant, nous détruisons tout ce que l’on souhaite voir émerger plus tard (car oui cela n’émerge pas de suite, il faut attendre, encore!!): le goût de l’effort, l’autonomie, le discernement, l’exploration, la curiosité…et l’intégrité de la part sauvage de l’Etre.

J’ai été RE fasciné, comme je l’ai été derrière mon appareil, (je note cependant que filmer est un bon moyen pour rester dans l’observation) de voir ces petites avancées, ces petites victoires qui ont été le fruit d’innombrables tentatives et d’un processus lent de développement. Le petit des Etres humains est l’un des mammifères qui reste le plus dépendant longtemps et qui développe le plus tardivement son autonomie. Ce qui fait par ailleurs de nous les Etres vivants les plus plastiques. (j’en parle ICI)

Je fais de cette expérience re-vécue par l’intermédiaire des souvenirs capturés par la vidéo, et du visionnage d’une interview de Kim Pasche qui m’a boulversé (je vous en dirais plus…) : un réajustement de mon cheminement et je décide de quitter (en partie) ce monde virtuel, pour réintégrer pleinement ce monde réel.

Je décide de RA-LEN-TIR et de plus me laisser prendre par ce rythme de fou, bouffer du temps, mon temps, à m’occuper et être happée par ce qui vient d’ailleurs que de sous mes yeux, mes sens… Je me RE connecte à moi, mon corps, mon coeur, le silence, le rien parfois… Car les réseaux c’est trop de bruits, d’infos, d’agitations, c’est pas moi.

Je veux m’occuper du réel, du local, avoir du temps pour observer, me questionner, sentir, re sentir et non pas par l’intermédiaire d’un post, d’une vague de like ou d’une absence de réactions…

Ce n’est pas en postant toujours plus de photos, de mots ici que le monde ira mieux, mais justement en  VIVANT pleinement dans ce monde. 

J’ai longtemps hésité pendant plusieurs années, mois, semaines… Ecoutant les messages des gens qui disent: « mais ssssiiii, les RS ont des bons côtés, et si tu veux vendre, c’est ici que ça se passe!! » . L’élan est parfois revenu, et puis l’emprisonnement c’est toujours fais ressentir, plus fort, plus vite.

Instagram et Facebook: je vous quitte.

Mais vous, toi, je veux rester en lien, si, toi aussi tu le veux: viens me suivre ici, sur ce blog, ou rencontrons nous.